Associations familiales laïques Communiqué de presse - La mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires disparaît
Créée
en novembre 2002, par un décret du Président de la République,
Jacques Chirac, la MIVILUDES était rattachée directement au
Premier Ministre et placée sous l'autorité d'un parlementaire.
Cette
instance de protection des personnes de défense des Droits de
l'Homme et des Libertés Publiques, avait en charge
l'analyse des phénomènes sectaires, leur dénonciation
et la transmission des dossiers les plus saillants, au Ministre
de la Justice et de l'Intérieur, pour une dissolution
éventuelle.
Le
monde laïque connaissait très bien cette instance, car au-delà
de la séparation des églises et de l'Etat, au-delà de
la liberté de pratiquer la religion de son choix ou de
ne pas en pratiquer, le phénomène sectaire porte
gravement atteinte à l'intégrité physique et mentale des
personnes, sans compter parfois le détournement des
biens de personnes.
Le
rapport annuel était public. Ces dernières années, les pouvoir
publics souhaitaient réorienter la MIVILUDES vers la
lutte contre la « radicalisation islamiste » qui dépend plus du Ministère de l'Intérieur et d'une police spécialisée.
Or,
le phénomène sectaire n'est pas « mort » ;
l' »anthroposophie », l'église de scientologie, certaines
églises évangéliques (celles, qui ont porté au pouvoir
Bolsonaro, sont sur une pente totalitariste) sont aussi
dangereuses pour la liberté de conscience, l'intégrité de la personne, lorsque certaines sectes côtoient la médecine.
C'est
donc un mauvais coup qui est porté pour économiser quelques
postes de fonctionnaires (la MIVILUDES comporte 9
salariés !) au Ministère de l'Intérieur !
Le
CNAFAL en appelle aux députés (qui historiquement ont été à
l'origine de la création de la MIVILUDES). Et si un
rattachement doit avoir lieu, alors il faut choisir le
Défenseur des Droits, pour des raisons d'indépendance totale.