Une concertation nationale est en
cours pour définir la future stratégie de santé . Le CDAFAL
70 a tenu à attirer l'attention sur une question cruciale
totalement absente de la politique de santé, celle de
l'électrohypersensibilité.
Notre
association souhaite attirer l’attention sur un problème de santé
publique totalement ignoré par les pouvoirs publics, à savoir celui
de l’électrohypersensibilité (EHS) encore appelé syndrome
d’intolérance aux champs électromagnétiques (CICEM).
Les
personnes atteintes de cette pathologie ne peuvent plus séjourner
dans des endroits où elles sont exposées à des champs
électromagnétiques de moyenne à très faible intensité, en
fonction de leur degré d’atteinte, sous peine de douleurs pouvant
être intenses, de troubles neuromusculaires pouvant devenir
invalidants et de déclenchement de maladies dégénératives
(cancers, leucémies, maladie d’Alzheimer, de Parkinson, …. ). La
littérature scientifique concernant les divers troubles liés à
l’intolérance aux ondes est suffisamment abondante pour qu’on ne
l’ignore plus.
Compte
tenu du niveau actuel de la pollution électromagnétique et des
promesses publiques de supprimer les quelques zones blanches
résiduelles, les personnes les plus atteintes se retrouvent coupées
de toute vie sociale, avec de très grandes difficultés à se
déplacer (les transports collectifs sont très électropollués, de
même que les grands axes routiers), ont du mal à se faire soigner
(les hôpitaux et centres de soins sont tous équipés de Wifi). Pour
couronner le tout, le corps médical ne connaît rien à l’EHS et
les MDPH ne reconnaissent pas le handicap faute de nomenclature
adaptée.
A
l’heure où la nation fait des efforts pour intégrer les personnes
handicapées et leur rendre les lieux de vie accessibles, les EHS
sont des parias invisibles de la société (les plus atteints ne
sortent plus de leurs habitations blindées à leurs frais). En
l’absence de statistiques, des estimations internationales situent
le nombre des EHS, tous degrés de gravité confondus, entre 2 et 5%
de la population. Rapporté à la population française, cela fait du
monde !
Il
est temps de les prendre en compte.
Nous
demandons que le ministère de la santé reconnaisse officiellement
cette pathologie, la décrive, lui fasse une place dans la
nomenclature médicale, forme le corps médical à la prendre en
charge et fasse le nécessaire pour que les personnes qui en sont
atteintes puissent obtenir les compensations nécessaires pour vivre
le plus normalement possible.
Au
nom des EHS, nous espérons être entendus.
François
Vetter, président du CDAFAL 70.