La 5ème Génération de téléphonie mobile,
sur laquelle nous aurons l'occasion de revenir
ultérieurement, constitue une rupture technologique majeure
avec les générations précédentes qui va avoir des conséquences
sociétales importantes et sans doute irréversibles. Son
déploiement aurait mérité un vrai débat public.
Même si notre contribution à sa
consultation ne porte pas strictement sur la question posée,
voici ce que nous avons répondu :
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de la consultation sur l'attribution imminente de
bandes de fréquences en vue du déploiement de la 5G, nous nous
permettons de vous faire part de notre incompréhension concernant
la précipitation de l'opération.
Un changement technologique de cette importance suppose pour le
moins un vrai débat public et non une consultation à la sauvette
sur une quinzaine de jours. Il s'agit ni plus ni moins de savoir
si tous les Français veulent vivre dans une société hyperconnectée
et si ils sont prêts à en payer le prix: doublement (voire plus)
du brouillard électromagnétique du fait du déploiement des
nouveaux émetteurs et de l'augmentation des nouveaux usages
connectés, et vie personnelle de moins en moins privée.
Nous ne nions pas l'intérêt technique de la 5G mais estimons
qu'ils n'ont pas été mis en balance du prix à payer par la
société.
L'ANSES n'a toujours pas rendu son rapport quant aux risques
sanitaires de la 5G. En vertu du principe de précaution, nous
rappelons qu'il convient de ne pas déployer une nouvelle
technologie avant de s'être assuré de son innocuité. Ne pas
appliquer cette règle revient à faire, à leur insu, de
l'expérimentation sur les populations, ce qui est humainement
inacceptable et vous sera tôt ou tard reproché.
Nous vous demandons par conséquent de surseoir à ce déploiement
en attendant les conclusions de l'ANSES et l'avis favorable de
l'opinion à l'issue d'un réel débat public sur cette question,
débat incluant la place des personnes électrosensibles dans la
société.
Dans l'espoir que vous pèserez les conséquences sociétales de
nouvelle révolution technologique et que vous accepterez de
prendre le temps du débat, nous vous prions d'agréer nos
salutations distinguées.
François Vetter, président du CDAFAL 70