Décès du pape François : l’Église face à ses responsabilités historiques
- 22 avril 2025 |
Le CNAFAL, mouvement laïque et engagé pour la protection des familles et des plus vulnérables, prend acte du décès du pape François.

Au-delà des hommages convenus, si nous saluons bien sûr son action en faveur des migrants et des plus précaires, il est également de notre devoir de rappeler les manquements et les zones d’ombre qui ont marqué son pontificat, en particulier en matière de lutte contre les abus sexuels et de transparence au sein de l’Église catholique.
Les affaires d’abus sexuels, qu’il s’agisse de celles impliquant l’abbé Pierre, figure emblématique dont les actes ont été couverts par l’institution, ou de la levée de l’excommunication du prêtre mosaïste Marko Rupnik, abuseur en série, découverte ces dernières semaines, ont révélé au grand jour les mécanismes de protection et d’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes.
Le CNAFAL dénonce avec force l’attitude de l’Église catholique, qui a trop souvent privilégié la protection de son image et de ses membres au détriment de la protection des victimes. Nous rappelons que la lutte contre les abus sexuels ne saurait se limiter à des déclarations d’intention, mais exige des actes concrets et une transparence totale.
Nous appelons à la levée du secret sur toutes les affaires d’abus sexuels, afin de permettre à la justice civile de faire son travail et à une réflexion profonde sur les structures de pouvoir au sein de l’Église, qui semble favoriser les abus et l’impunité.
Le CNAFAL réaffirme son engagement en faveur d’une société laïque, où les institutions religieuses rendent des comptes comme toutes les autres. La mort du pape François doit être l’occasion d’un examen de conscience et d’une remise en question profonde de l’Église catholique.
Julien Léonard,
Président.
Marie-Odile Pellé-Printanier,
Vice-Présidente.
Le CNAFAL