Avec le CTRC assurance scolaire
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Malgré les mises en garde des associations et acteurs du secteur de l’énergie, aucun dispositif viable n’a été mis en place pour remédier aux problèmes d’attribution du chèque énergie à la suite de la disparition de la taxe d’habitation et permettre à des millions de nouveaux ménages de bénéficier du chèque énergie en 2024.
En cas d’adoption de l’article 60 du projet de loi de finances 2025, il sera mis fin à l’automatisation de l’envoi du chèque énergie, cette aide qui ne concerne que les ménages très modestes, et pour qui le chèque énergie constitue un impératif budgétaire. Les contraindre à en faire désormais la demande sur une plateforme aura pour effet d’exclure, pour non-recours, un grand nombre d’entre eux du dispositif.
D’après les chiffres que nous ont été communiqués par l’administration, seuls 3% des nouveaux bénéficiaires potentiels du chèque énergie en 2024 l’ont obtenu à ce jour. Cette situation confirme les fortes craintes que nous avions formulées auprès de l’administration ministérielle, compte tenu du manque de communication et de la difficulté pour les ménages concernés, à s’inscrire sur la plateforme numérique mise en place.
La campagne « chèque énergie » 2025 s’annonce encore plus difficile : il faudrait potentiellement, pour pouvoir prétendre à son chèque, s’inscrire systématiquement sur une nouvelle plateforme numérique, pour y communiquer son numéro de PDL (point de livraison électrique), le numéro fiscal du titulaire du contrat de fourniture d’énergie, et justifier son lieu de domicile.
Nos organisations considèrent que les bénéficiaires du chèque énergie, 20 % de la population, soit 5,6 millions de ménages, vivant souvent sous le seuil de pauvreté, ne doivent pas être les victimes de la fin du versement automatique du chèque énergie. Les associations de consommateurs ont le sentiment que c’est volontairement que le gouvernement complexifie l’accès au chèque énergie, pour réaliser des économies budgétaires au détriment des plus démunis. Le projet de loi de finances donne pourtant le pouvoir à l’administration, d’établir une liste des bénéficiaires du chèque énergie en croisant le revenu fiscal de référence avec le nombre de parts fiscales. Il sera donc possible d’identifier tous les foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur au plafond de 11 000 euros par unité de consommation et ainsi de les protéger d’un risque supplémentaire de perte de pouvoir d’achat, d’autant que des hausses de taxes sont prévues sur l’électricité.
Compte-tenu de ce qui précède, nos organisations appellent le Gouvernement ainsi que l’ensemble des parlementaires amenés à examiner le projet de loi de finances pour 2025 à :
- Sanctuariser une enveloppe budgétaire suffisante, permettant de revaloriser le montant du chèque énergie, et ainsi soutenir les ménages en situation de précarité énergétique dont le revenu fiscal de référence est actuellement inférieur à 11 000 euros : le chèque énergie ne doit pas seulement couvrir le coût de l’augmentation des taxes et l’inflation connue sur les prix de l’énergie depuis 2019 ;
- S’assurer, à travers les modalités de versement du chèque : de ne pas « oublier » des ménages éligibles au chèque énergie pour l’année 2025 et d’exclure tout dispositif reposant sur une demande préalable des bénéficiaires. De se baser sur le revenu fiscal de référence pour en automatiser l’attribution ;
- Dans l’immédiat, prolonger la durée de vie de la plateforme numérique visant à identifier les nouveaux bénéficiaires de la campagne 2024 au-delà du 31 décembre 2024.
Signataires :
ADEIC (Association de défense et d’information des consommateurs) – AFOC (Association Force Ouvrière consommateurs) – ALLDC (Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs) – CLCV (Confédération logement cadre de vie) – Réseau CLER – CNAFAL (Conseil National des associations familiales laïques) – CNAFC (Confédération nationale des associations familiales catholiques) – CNL (Confédération nationale du logement) – CSF (Confédération syndicale des familles) – Familles de France Familles Rurales – FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et des régies) – Fondation Abbé Pierre – Indecosa-CGT – Secours Catholique – UFC (Union fédérale des consommateurs) – ULCC (Union laïque des consommateurs citoyens) – UNAF (Union nationale des associations familiales)
La sécurité des jouets électriques est vérifiée à l’aide d’une norme européenne qui a été actualisée en 2020. L’Anses a examiné de façon approfondie le nouveau protocole permettant de vérifier la sécurité oculaire des jouets contenant des LED. Elle conclut que la version révisée ne permet pas de garantir le respect des valeurs limites assurant la protection des yeux des enfants. L’Anses recommande donc de suspendre l’application du volet actualisé de la norme relatif à la sécurité oculaire et d’engager rapidement sa révision.
Peluches, poupées, tablettes à dessiner, camions, toupies, jeux de société lumineux, etc. : certains jouets pour enfants contiennent des LED. Celles-ci émettent de la lumière bleue qui peut présenter différents effets toxiques pour la rétine et perturber les rythmes biologiques, dont le sommeil, en cas d’exposition le soir et la nuit. Les enfants, dont les yeux ne filtrent pas totalement la lumière bleue, sont particulièrement sensibles à ces risques.
Afin de garantir la sécurité et la santé des utilisateurs, la directive européenne 2009/48/CE sur les jouets fixe des exigences essentielles pour leur mise sur le marché. Pour les jouets lumineux, une annexe de la norme sur les jouets électriques (NF EN IEC 62115) propose un protocole de vérification censé garantir la protection des yeux des enfants. Il vise à démontrer le respect en toutes circonstances des valeurs limites d’exposition établies au niveau international.
Une nouvelle version de la norme, révisée en 2020, est entrée en application en 2022. Le protocole de vérification inclus dans cette révision permet notamment de vérifier les exigences de sécurité oculaire par des calculs fondés sur les caractéristiques techniques des lampes et des scénarios d’utilisation. Ce protocole remplace le précédent, basé sur des essais et des mesures.
À la demande des ministères en charge de la santé et de l’économie et des finances, l’Anses a mené une expertise approfondie de ce nouveau protocole. Cette analyse conclut que l’étude scientifique sur laquelle repose le protocole comporte plusieurs erreurs. Celles-ci peuvent conduire des jouets déclarés conformes à dépasser les valeurs limites d’exposition, définies pour prévenir les risques associés à la lumière bleue. Ces erreurs portent sur la pertinence des scénarios d’exposition, le calcul de la luminance et la conversion des flux énergétiques en intensité.
Au cours de l’expertise, des tests ont été également réalisés sur un échantillon de 19 LED contenues dans des jouets disponibles sur le marché. Ces tests ont confirmé que la version 2020 de la norme est moins protectrice que la précédente, de 2005 : huit des jouets testés n’auraient pas pu être mis sur le marché avec la version 2005 de la norme, à cause du dépassement des exigences de sécurité, contre un seul avec celle de 2020. Le respect de la nouvelle version de la norme ne permet donc pas de garantir les exigences de sécurité oculaires pour prévenir tout risque pour les yeux des enfants.
Compte tenu des enjeux sanitaires associés à l’exposition des enfants à des niveaux trop élevés de lumière bleue et de l’importance de la norme pour garantir la sécurité des jouets vendus, l’Anses recommande d’engager rapidement une révision de la section « sécurité oculaire » de la version 2020 de la norme NF EN 62115. Pour appuyer cette révision, et en accord avec les ministères commanditaires, l’Anses s’est engagée dans un partage de son analyse scientifique au niveau européen. Dans l’attente de cette révision, elle recommande la suspension de cette partie de la norme et de revenir provisoirement à la version de 2005 pour vérifier de la sécurité oculaire des jouets.
Dans des expertises publiées en 2010 et 2019, l’Anses avait décrit la dangerosité des lumières bleues émises par les LED et les effets sur la santé qu’elle peut engendrer. Une exposition répétée peut provoquer des dommages à la rétine, notamment augmenter le risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). De plus, l’exposition à la lumière bleue le soir et la nuit peut perturber les rythmes biologiques, dont le sommeil. L’Anses rappelle ses recommandations générales contribuant à protéger les enfants des risques liés à l’exposition aux LED :
De fait, en adoptant cette procédure "transactionnelle", le parquet confirme le souhait politique de mettre fin aux poursuites judiciaires de certaines associations d’environnement et des consommateurs, ce qui enterre la possibilité d’un procès public exemplaire.
Le CNAFAL pourrait donc se féliciter, en apparence, de la condamnation de Nestlé Waters à une amende de plus de 2 millions d’euros, dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) conclue avec le parquet d’Épinal.
Cette sanction, sur le plan environnemental, fait suite à des pratiques illégales révélées par deux enquêtes préliminaires : l’exploitation de forages potentiellement illégaux depuis vingt ans et l’utilisation de traitements interdits pour les eaux minérales. Nestlé Waters a reconnu ces faits et s’est engagé à réparer les dommages écologiques.
Toutefois, le CNAFAL déplore que cette convention ne soit pas accompagnée d’une déclaration de culpabilité. En effet, la CJIP, bien qu’elle impose des sanctions financières, ne revêt pas la même rigueur qu’une condamnation judiciaire et permet ainsi à Nestlé Waters d’échapper à un jugement formel.
Ce mécanisme, souvent critiqué, semble favoriser les grandes multinationales qui disposent des moyens financiers pour éviter des procès publics et leurs répercussions juridiques.
Mais peut-être aussi d’éviter de dévoiler les carences du gouvernement en exercice dans cette affaire, qui a semble-t-il, autorisé des dérogations illégales (Enquêtes Médias) à cette multinationale.
A ce titre, en août 2024, la Commission Européenne, avait explicité que les contrôles régaliens des eaux minérales en France souffraient de « sérieuses lacunes », notamment, sur des sites à risques sanitaires.
Ainsi cette procédure CJIP, bien que présentée comme la plus importante en matière environnementale en France, met en lumière les faiblesses de notre système judiciaire. Alors que les infractions environnementales sont souvent lourdes de conséquences pour nos ressources naturelles, lourdes aussi en matière de santé publique, les responsables échappent à des sanctions véritablement dissuasives.
Le CNAFAL dénonce une justice qui utilise des outils comme la CJIP, qui ne permettent pas de sanctionner publiquement, notamment, les entreprises du CAC 40, face à leurs actions irresponsables, au mépris de la loi et des risques sanitaires engendrés.
Il faut rappeler que le supérieur hiérarchique des procureurs de la République, sur nos territoires, est le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en exercice à ce stade de la procédure.
Pour une entreprise comme Nestlé, dont le chiffre d’affaires mondial dépasse les 94 milliards d’euros, (et qui a enregistré en agroalimentaire un bénéfice net en hausse de 20,9% en 2023, soit, 11,7 milliards d’euros), une amende de 2 millions, accompagnée d’un plan de renaturation de 1,1 million, paraît bien faible, dérisoire au regard, notamment, des enjeux environnementaux et de millions de consommateurs, victimes de tromperie. Il est donc urgent que la justice française, notamment dans les affaires environnementales, supprime la CJIP, pour garantir des sanctions à la hauteur des dommages causés et pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.
Le CNAFAL souligne, qu’au-delà de ce scandale environnemental et de cette procédure complaisante, les infractions réprimées par le code de la santé et de la consommation ne peuvent faire l’objet de cette procédure CJIP.
C’est pourquoi le CNAFAL s’interroge et se réserve le droit de déposer une plainte avec constitution de partie civile, dans le cadre de pratiques trompeuses portant sur le territoire national et non limitée au département des Vosges. Le CNAFAL utilisera tous les moyens légaux pour contrer ce type de convention, propice à une justice à double vitesse.
Enfin, il continuera de suivre avec attention l’application des mesures de réparation écologique. Il réitère son engagement en faveur d’une justice au service de l’intérêt général assumant ses responsabilités, tant envers les consommateurs que l’environnement.
Julien Léonard, Président.
Claude Rico, responsable du secteur Consommation.
François Vetter, coresponsable du secteur Environnement.
Le CNAFAL
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 14 juin 2024
DANS LE DOUBS, LE JURA, EN HAUTE-SAONE ET SUR LE TERRITOIRE DE BELFORT
A partir du 1 er juillet, le 116117 remplace le 3966
Le numéro 116117 va remplacer le 3966 pour joindre un médecin généraliste aux horaires de la permanence des soins ambulatoires dans les départements de l’ex-Franche-Comté. Ce changement sera effectif au 1 er juillet.
Un nouveau numéro de téléphone, le 116117*, sera opérationnel au 1 er juillet pour joindre par téléphone un médecin généraliste aux horaires de la permanence des soins ambulatoires, dans quatre départements de la Bourgogne-Franche-Comté : le Doubs, le Jura, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort.
Le 116117, appelé à remplacer le 3966, permettra aux patients d’accéder, sans surcoût, à la régulation médicale libérale, entre 20 heures et 8 heures, mais aussi le samedi à partir de 12 heures, et le dimanche entre 8 heures et 20 heures. Si les modalités d’accès évoluent, le service au bout du fil restera le même, l’usager pouvant ainsi bénéficier d’un conseil médical, d’une orientation vers la consultation auprès d’un médecin de garde ou vers un service d’urgences.
Cette évolution vise une plus grande cohérence avec l’échelle nationale, le 116117 étant d’ores et déjà déployé dans plusieurs autres départements de France. Le changement est impulsé par l’Association Comtoise de Régulation libérale (ACORELI), le centre régional de régulation des appels du 15 porté par le CHU de Besançon et l’Agence Régionale de Santé.
Avis favorables Il a fait l’objet d’une consultation réglementaire préalable auprès de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux, des CODAMUPS-TS** et de la commission spécialisée de l’offre de soins, instance de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA). Les avis issus de cette consultation ont tous été favorables.
Pendant 6 mois, les patients qui composeront le 3966 seront invités, via une messagerie vocale, à contacter le 116117. Pour relais auprès des usagers, un support de communication est diffusé auprès des conseils départementaux des ordres des médecins, des caisses primaires d’Assurance maladie, des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et des établissements de santé…
* Service gratuit + prix d’un appel ;
** CODAMUPS-TS : Comités départementaux de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires.
30.06.2024
Appel de syndicats et associations dont la LDH
Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des partis politiques et des électrices et électeurs !
Le deuxième tour, décisif, est à la fin de la semaine. Dans un très grand nombre de circonscriptions, il y a une candidature du RN qui peut gagner le 7 juillet en cas de triangulaire.
Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d’une seule candidature face à l’extrême droite, partout où elle est en mesure de l’emporter.
Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN.
Nous entendons toutes les raisons qu’il y aurait pour ne pas voter pour celui-ci ou pour celle-là. Ce peut être le rejet de député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des politiques.
Mais ce qui se joue dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France. A cette question, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première. Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Celles et ceux qui refusent la société que nous annonce l’extrême droite sont donc devant un choix simple : toute dispersion des votes au second tour offrirait le pouvoir au RN du fait du mode électoral, alors même que ses idées inégalitaires sont minoritaires dans la société. Les votes doivent converger autour d’un seul objectif : défaire le RN.
Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !
Paris, le 30 juin 2024
Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et signé par AC ! Agir ensemble contre le chômage, Alice Guy production, Les Amis de la Terre France (ATF), APF France handicap, Archipel de l’écologie et des solidarités, Asile Asso, L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort), Association Causons, Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association Histoire coloniale et postcoloniale, Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), Association de prévention spécialisée nationale (APSN), Une Autre voix juive (UAVJ), Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Cemea), Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Cercle Condorcet de Paris, La Cimade, Collectif des Associations Citoyennes (CAC), Collectif catholique P.A.I.X, Collectif Changer de cap, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité écologique ariégeois, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT), Comité pour la santé des exilés (Comede), Commerce équitable France, Confédération syndicale des familles (CSF), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR), Convention pour la 6° République (C6R), Convergence de défense et développement des services publics, Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Elena France, EthnoArt, Exod, Fédération des acteurs de la solidarité (Fas), Fédération Addiction, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération des mutuelles de France (FMF), Fédération nationale des arts de la rue, Fédération nationale des Francas, Fédération nationale des Samu sociaux (FNSS), Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Liberté, Fondation Lilian Thuram contre le racisme, pour l’égalité, Foodwatch France, Français Langue d’accueil (FLA), France Amérique latine (FAL), France Fraternités, France terre d’asile, Générations Futures, Generation for rights over the world (GROW), Golem, Greenpeace France, Groupement d’associations porteuses de projets en environnement (Grappe), HES – socialistes LGBTI+, Human Dignity (HD), Humanity Diaspo, Jeunes communistes du Nord, Un Jour la paix, Kodiko, Kolone, Ligue de l’enseignement, MADERA, Les Midis du Mie, Migraction59, Monde d’après monde d’avance (Mama), Le Mouton numérique, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement national Le CRI, Le Mouvement de la paix, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Négawatt, Nous sommes vivants, On est prêt, Oxfam France, Le Planning familial du Nord, Paris d’exil, Patron.nes solidaires, Peuple et culture (PEC), Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (Reses), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Réseau Euromed France (Ref), Revivre, Roya citoyenne, Solagro, Soliha, SOS Racisme, Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union syndicale lycéenne (USL), Universités & Réfugié.e.s (Unir), Utopia 56, Victoires Populaires, VoxPublic, YES Akademia
Au CNAFAL, c’est avec une profonde sidération que nous accueillons les résultats des élections européennes, qui ont vu les extrêmes-droites incarnées par Jordan Bardella et Marion Maréchal Le Pen séduire un nombre important d’électrices et d’électeurs. Leurs idées incompatibles avec notamment la solidarité et leurs promesses fallacieuses jettent une ombre inquiétante sur l'avenir de notre démocratie et des valeurs que nous défendons au CNAFAL.
Un électrochoc pour la démocratie
Voir des idées de rejet, de division et de haine trouver un tel écho au sein de notre population est profondément alarmant. Il est crucial de rappeler que d’autres voies étaient possibles sanctionner un gouvernement en perte de popularité et en proie à de multiples critiques. La montée de l’extrême-droite n’est en aucun cas une réponse adéquate aux défaillances du gouvernement actuel.
Si nous ne pleurons certainement pas la disparition du gouvernement qui a provoqué cette situation qui s’inscrit dans la continuité d’un mouvement responsable de la casse sociale avec la réforme des retraites, du chômage, la loi immigration, la disparition progressive des services publics. la mise au second plan des problématiques environnementales… Il est néanmoins vital de considérer les conséquences de ce score des extrêmes-droites, elle représente un échec collectif de nos institutions, de notre système éducatif et de notre société civile à contrer efficacement des discours populistes et mensongers.
De l’opportunité politique de la dissolution de l’Assemblée nationale
Face à ce séisme politique, le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Une telle décision soulève de nombreuses questions quant à son opportunité politique. La dissolution peut être perçue comme une tentative de reprendre le contrôle d’une situation devenue ingérable, mais elle comporte aussi des risques considérables. La dissolution précipite le pays dans une période d’incertitude et les nouvelles élections à venir pourraient, devant le manque de réaction de l’exécutif, renforcer encore les forces populistes et extrémistes.
Il me semble important de s’interroger sur les motivations derrière cette dissolution. S’agit-il d’une stratégie pour regagner une légitimité politique largement écornée ou bien d’une fuite en avant face à un rejet massif de la part des citoyens ? Quoi qu’il en soit le résultat nous laisse pour le moins inquiet et circonspect.
Un échec collectif à analyser
Finalement, en tant que mouvement d’éducation populaire, nous devons nous interroger sur ce que nous avons raté pour en arriver à un tel désastre. Comment des idées que nous combattons depuis toujours sont-elles pu séduire autant d’électeurs ? Avons-nous sous-estimé la puissance de la désinformation et des discours simplistes ? La complaisance des médias ? Le danger des réseaux sociaux ? N’avons-nous pas su suffisamment expliquer les dangers de ces idéologies et les mensonges de leurs promesses ? Il est important d’expliquer qu’avec l’extrême droite il y a danger notamment sur le droit des femmes, des immigrés, des populations LGBT…
Ce résultat de l’extrême-droite aux élections européennes est un coup dur pour notre démocratie et nos valeurs. Mais elle doit aussi être un électrochoc pour nous, acteurs de l’éducation populaire. Nous avons une responsabilité immense : celle de ne pas laisser les idées de haine et de division triompher. Ne laissons pas ce moment sombre définir notre avenir ; faisons en sorte qu’il soit le point de départ d’une mobilisation renouvelée et déterminée pour un futur plus juste et surtout plus solidaire…
Nous, militants du CNAFAL, laïques et républicains, défenseurs des valeurs républicaines et sociales impulsées par le Conseil National de la Résistance, prenons nos responsabilités en invitant chacun d’entre vous à se mobiliser et à mobiliser autour de lui pour que, les 30 juin et 7 juillet, triomphent les vraies valeurs sociales, démocratiques, laïques et écologiques. Pour que les familles retrouvent des moyens financiers nécessaires à une vie digne grâce à l’augmentation des salaires, des retraites et des pensions. Des moyens pour se soigner et voir leurs enfants apprendre et s’émanciper grâce à des Services Publics adaptés aux nécessités actuelles. Pour permettre à chacun de se cultiver… La France est un pays riche où les richesses sont de plus en plus mal réparties. Il ne tient qu’à nous tous de faire en sorte que tous les habitants de notre pays ne soient pas dans la misère. Dès le 30 juin, votons et faisons voter pour ceux qui défendent les valeurs d’émancipation encore inscrites sur les frontons de nos mairies, Liberté – Égalité – Fraternité : votons et faisons voter pour les candidats du Nouveau Front Populaire ou pour des candidats défendant nos valeurs.
Le CNAFAL
Le 20 juin 2024