Communiqué de presse
Masques «grands publics» ou « alternatifs » : le gouvernement communique « masqué »
- 28 avril 2020 |
La secrétaire d’État du ministère des finances, Agnés
Pannier-Runacher, a invité, ce vendredi 25 avril, l’ensemble des
associations nationales de consommateurs pour les informer et échanger
sur la distribution des masques dits « grand publics » ou
« alternatifs »en vue de la fin du confinement prévue le 11 mai.
Un constat s’impose :
avant de leur donner la parole, le ministère a insisté pour que les
associations de consommateurs jouent un rôle pédagogique, de
vigilance et de conseil auprès des consommateurs. Pour le CNAFAL,
nos propositions ne se limiteront pas à ces demandes.
Le
CNAFAL préconise notamment la gratuité des masques.
Et s’il est tout de
même fait le choix d’une distribution payante, il invite à un
encadrement des prix pour tous les citoyens–consommateurs.
L’histoire des masques,
depuis le début de cette pandémie, ressort de la cacophonie
gouvernementale. Entre hier, où le port du masque était
contre-indiqué car dangereux pour celui qui, non contaminé, le
porterait, et aujourd’hui, changement de cap : les masques
deviendraient obligatoires dans certaines circonstances, notamment
dans les transports publics. Tout cela nous inquiète et nous
interroge.
Certes, cette décision
nous semble responsable car empreinte du principe de précaution.
Mais il semblerait que les masques « grands publics » ou
« alternatifs » ne seront pas gratuits. Quelques
collectivités territoriales s’engageraient toutefois à les
distribuer gratuitement aux citoyens.
Un avis d’un groupe d’experts en 2019, recommandait (avis publié par
Santé Publique France et relatif à une pandémie grippale) : « Le besoin
en masques est d’une boîte de 50 masques par foyer, à raison de 20
millions de boîtes en cas d’atteinte de 30 % de la population ». Même
avec des masques lavables et en tenant compte de la durée du
déconfinement, les besoins seront, semblent-ils, de dizaines de millions
pour l’ensemble de la population. A l’évidence, ces achats contraints
pèseront lourdement sur le budget des ménages.
C’est pourquoi, le CNAFAL demande que les masques
obligatoires à compter du 4 mai, soient gratuits, pris en charge par
l’État et répondent, a minima, à ces propositions :
- les masques dits « grands publics » ou « alternatifs » doivent être régulièrement distribués par les collectivités aux citoyens-consommateurs ;
- les prix des masques distribués par les commerces, au sens large, doivent être encadrés par des prix fixés par décret en Conseil d’État, tout comme le prix des gels hydro-alcooliques ;
- les masques doivent comporter, a minima, un étiquetage obligatoire et spécifique, mentionnant le type filtrant de masque et le nombre maximum de lavages à 60 degrés pour la conservation de leur pleine efficacité.
Enfin, le CNAFAL, en sa qualité d’association nationale de
consommateurs, approuve les procédures législatives en vue de fixer la
TVA à 5,5% sur les masques et les gels. Il s’engage également à
continuer à informer les consommateurs qui, malgré le port du masque,
doivent poursuivre le respect des gestes barrières pour lutter contre
le COVID-19.
Jean-Marie Bonnemayre,
Président.
Président.
Claude Rico,
Vice-Président,
Co-responsable du secteur Consommation.
Vice-Président,
Co-responsable du secteur Consommation.
Patrick CHARRON,
Co-responsable du secteur Consommation.
Co-responsable du secteur Consommation.